Le projet d’appui au programme régional d’aménagement intégré du Lac Tanganyika (PRODAP) constituait une opération intégrée pluridisciplinaire et multipartenaire contribuant à la mise en œuvre du Programme Régional d’Aménagement Intégré du Lac Tanganyika, PRAILT.
Sa mise en œuvre s’étendait sur une période 72 mois, précisément du 13 janvier 2006 au 13 janvier 2012. Le montant pour la réalisation des activités du PRODAP était obtenu grâce au prêt du Fonds Africain pour le Développement, et autres financements complémentaires dont la Contrepartie du gouvernement burundais.
Réalisations clefs :
Renforcement des capacités des bénéficiaires :
- Constructions :
Impact
Le projet PRODAP a eu un impact sur 4 plans :
L’impact sur le fonctionnement de l’Administration ayant pour cible les agents administratifs de pêche et de l’environnement, via :
- L’augmentation du nombre d’usagers recourant aux services administratifs bénéficiaires (Pêche et Environnement) à la suite de l’amélioration de leur crédibilité face au public.
- L’amélioration du cadre de travail matérialisée par des bâtiments réhabilités, de nouveaux mobiliers et équipements bureautiques et informatiques ayant sensiblement élevé l’assiduité au travail et le niveau de productivité des agents qui fournissent un travail soigné.
L’impact sur la connaissance et la gestion des ressources halieutiques ayant pour cible le gouvernement, l’administration, la filière pêche, via :
- La création et la formation de 20 comités de gestion de pêche permettant un encadrement bien structuré des pêcheurs dans la gestion de production (respect des périodes d’arrêt de pêche) et l’amélioration de la surveillance.
- La mise en évidence, par les rapports d’enquête-cadre et d’étude socio-économique, de la dégradation des ressources halieutiques liées à l’augmentation très sensible des pressions environnementales des pêcheurs.
- L’identification par les agents de l’administration des collectivités locales et les acteurs de la filière pêche des engins et des techniques de capture prohibés, sujets à sanction.
- L’identification, la délimitation et la protection des zones des frayères contre les mauvaises pratiques de pêches, avec en corollaire, l’amélioration de la production et la réapparition des espèces de poissons disparues suite à la destruction de ces zones.
- La conscientisation des agents des services de quant à la nécessité de bien gérer les structures de collecte des données statistiques des captures, outil d’aide à la décision et un moyen de gestion rationnelle des ressources du lac Tanganyika.
L’impact du projet sur le développement local ayant pour cible la population et l’Administration, via :
- La construction d’écoles dans la zone riveraine surpeuplée contribuant ainsi aux programmes nationaux d’accès à l’éducation pour tous en général et à l’éducation des enfants des pêcheurs, en particulier.
- L’établissement de centres de santé et la construction des latrines concourant à améliorer les conditions sanitaires et, à prévenir les épidémies de choléra présente dans la zone du projet, à améliorer la santé de mère/enfant, à contribuer à la réduction du taux du VIH/SIDA, etc.
- La création de systèmes de froid (chambres froides, fabriques de glace) et de séchage systématique sur claie réduisant les pertes post-captures et améliorant la quantité et la qualité du produit traité et conservé selon les normes de qualité et d’hygiène ; les revenus des pêcheurs s’en retrouvent améliorés.
- La réhabilitation des pistes permettant le désenclavement des villages de pêche, l’accès au littoral et favorisant les échanges commerciaux.
L’impact du projet sur la gestion du Lac Tanganyika dans son ensemble ayant pour cible l’Autorité du Lac Tanganyika et les pays membres :
- L’harmonisation des cadres politiques et règlementaires entre les 4 pays riverains ouvrant la voie à une coopération renforcée dans l’optique de l’intégration régionale.
- La surveillance conjointe conduite en patrouille avec usage des vedettes et des équipements de communication par les pays dans la lutte contre la pêche illicite et non durable sur le lac constituant une pratique dissuasive en la matière.
- La création des comités de pêche sur toutes les principales plages de débarquement améliorant ainsi la gestion de la filière pêche en générale, le contrôle et la destruction des engins de pêche prohibés, la surveillance des zones des frayères et contribuant à l’augmentation de la production.
En outre, 5000 engins et filets non autorisés ont été saisis et détruits grâce aux dispositifs de surveillance des pêches mis en place ; l’augmentation de la biodiversité et la réapparition des espèces qui étaient en voie de disparition autour des zones des frayères protégées de la pêche illicite. La pratique de séchage de poisson sur le sable a totalement disparu avec la multiplication des aires de séchage etc.